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Comment créer une ligue de protection des champignons !

              
L’Automne! Saison que l'on appelle le « printemps de l'hiver », quand les arbres se parent des couleurs flamboyantes du soleil, nous rappelant ainsi qu'il nous fit ses adieux jusqu'au printemps prochain. Ah ! (soupirs), l'automne, quand la mort et l'hiver s'annoncent en beauté, par ses fleurs vénéneuses. Mais quand surtout des êtres hybrides, ni végétaux, ni animaux, sortent des terres de bruyères, du pied des racines, pour régaler nos papilles.

 Mais quittons la poésie, car malheureusement, nos forêts percheronnes sont aujourd'hui victimes de leur succès et les champignons en sont les responsables ! En effet, depuis que les mycologues férus (adeptes du champignon) sillonnent nos forêts chaque année, il s'ensuit une véritable ruée vers les champignons. Et malgré les deux jours par semaine de cueillette interdits par l'Etat pour leur permettre de se régénérer, rien n'y fait : il arrive souvent que les ''champignonneurs'' sortent de la forêt avec une amende allégeant leur porte-monnaie pour non-respect des lois (135 € peuvent amener à réflexion ...). Mais le pire est peut-être que ces champignons alimentent un marché noir (c'est peu banal, faut dire). On ne peut blâmer ces ramasseurs, car le plus souvent, ils sont démunis ou sans emploi, et aller en forêt, ramasser 40 kg de champignons, pour ensuite aller les vendre à Paris, où les fins gourmets les attendent avec impatience, n'est pas un travail trop désagréable quand on est dans le besoin.

En forêt, il est possible de croiser de curieux personnages :  certains cachent des caisses dans le bois, et les ramassent à la nuit tombée; d'autres encore font de petits tas tout le long de la route... . Il est même parfois possible de rencontrer des Roumains (ayant parcouru 2305 km, soit 23h d'autobus, soit 445h à pied), des accros du spore sans aucun doute (« ils sont fous, ces Roumains Â», dirait ce fier Gaulois un peu enrobé), arrivant en car par cinquantaines, et balayant en ligne  un secteur à 5 heures du matin, lampe aux fronts, pour de simples champignons.

Certains ramasseurs (mais cette fois-ci tout ce qu'il y a de plus normal : le papy du coin par exemple) en arrivent parfois aux mains ("tant que ce n'est pas aux nains"). En effet, certains parcourent des cinquantaines de kilomètres pour voir ces forêts (« Mais pourquoi ?! Â»)  dont la réputation est sans égale, ce qui ne plaît pas trop à ces papys, qui finissent par se venger en crevant les pneus des gens non immatriculés ''61'', (et autres manÅ“uvres de persuasion du genre bagarre improvisée). 

Même les jours de chasse, ils osent aller sur les parcelles réservées, en risquant parfois de se faire tirer dessus (« les malades ...»). Il faudrait peut-être qu'ils se calment, les papys en mal d'action : les Roumains peuvent leur en vouloir pour de nombreuses raisons (ce n'est pas comme si ces mêmes papys allaient là-bas en bus chercher des jeunettes de l'âge de leurs petits-enfants).

 Ainsi, il est temps d'agir (ne me demandez pas comment, je ne sais pas ). Sonnez les trompettes (de la mort) : c'est l'heure de la vengeance des champignons ! D'après un esprit de la forêt un peu barbare sur les bords, la dernière solution (« Depuis le temps que j'vous l'dis ! Â») est de poser des collets à Vieux et Roumains. Manière un peu trop radicale, mais merci de l'idée.

                                                                                                                                             M.

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